Le Livre, tome II, p. 184-200

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 184.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 184 [200]. Source : Internet Archive.

nullement d’avouer qu’à l’occasion je me divertirais fort à relire Mon Voisin Raymond ou la Laitière de Montfermeil. Quoi ! du Paul de Kock ? Eh ! oui, vraiment. Il n’a manqué à ce bonhomme qu’une forme plus châtiée, qu’un peu plus d’artifice dans le style, pour prendre légitimement une place considérable parmi nos écrivains de race gauloise. »

« Ne trouvez-vous pas, nous dit encore Levallois[184.1], qu’il fait bon lire, vers le temps de Noël et des Rois, ou encore aux environs du mardi gras, ces chers Gaulois, ces joyeux et gaillards compagnons à l’humeur facétieuse, aux lestes propos, à la parole salée ? Eutrapel, Bonaventure des Périers, Béroalde de Verville, la Satire Ménippée, sont alors tout à fait de saison et s’offrent à nous fort à propos….

« Si je n’ai pas compris Rabelais dans ma litanie, c’est que ce géant, cet Homère bouffon, comme la si bien nommé Charles Nodier, est plus et mieux qu’un rieur ordinaire. Sa toute-puissante hilarité est pleine de leçons ; elle vous force à réfléchir, vous ouvre des horizons, et suscite en vous mille pensées. Pantagruel n’est pas un livre de saison ; c’est un compagnon indispensable, et duquel, sous aucun prétexte, à aucun moment, on ne se doit séparer. Ce que je dis de Rabelais me paraît également vrai de Molière. Dans ses moindres farces, on trouve à s’instruire, et je donnerais toutes les dissertations de Cousin pour

[II.200.184]
  1.  Op. cit., p. 37.  ↩

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