Le Livre, tome II, p. 162-178

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 162.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 162 [178]. Source : Internet Archive.

tesquieu[162.1], a, dans la Religion des Lettres[162.2], ainsi commenté cette pensée :

« On oublie les anciens livres, on en demande sans cesse de nouveaux, et il y a, dans ceux que l’antiquité nous a légués, des trésors inestimables de science et d’agréments qui nous sont inconnus, parce que nous négligeons d’y prendre garde. C’est l’inconvénient des livres nouveaux qu’ils nous empêchent de lire les anciens[162.3]. »

Mais il faut reconnaître que, surtout au début, dans les années d’adolescence, et chez les lecteurs peu expérimentés et peu lettrés, on ne comprend bien et l’on ne savoure bien que ses contemporains : « On est toujours inspiré d’abord par ses contemporains immédiats, par le poète de la veille ou du matin, même quand c’est un mauvais poète et qu’on vaut mieux ; il faut du temps avant de s’allier aux anciens, » a écrit Sainte-Beuve[162.4], qui est plus d’une

[II.178.162]
  1.  Voir le portrait, si soigneusement et finement fait, qu’il a tracé de Montesquieu dans la Vie littéraire, chap. ii, pp. 14 et s.  ↩
  2.  Pages 105-106.  ↩
  3.  « Les bons livres de notre siècle ne sont estimables que parce que les écrivains laborieux savent y réunir les beautés éparses dans les anciens…. Retranchez, encore une fois, des livres de nos beaux esprits tout ce dont ils sont redevables à ces premières sources (les anciens), vous les réduirez presque à rien…. » (Dom Nicolas Jamin [1711-1782], le Fruit de mes lectures, ap. Fertiault, op. cit., pp. 230-231.)  ↩
  4.  Tableau de la poésie françaiseau xvie siècle, p. 486, n. 1. (Paris, Charpentier. 1869.)  ↩

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