seigne rien, parce qu’il ne décide de rien ; c’est l’opposé du dogmatisme…. Allez, allez, c’est le seul bon philosophe et le seul bon métaphysicien qu’il y ait jamais eu. »
Mme du Deffand affectionnait aussi tout particulièrement Cicéron, dont le style l’ « enchante[262.1] » : « après César, c’est l’homme que j’aime le mieux[262.2] ». Elle était grande admiratrice d’Athalie, « l’ouvrage que je voudrais avoir fait, s’il avait fallu n’en faire qu’un seul, parce qu’il me paraît à tous égards avoir atteint la perfection[262.3], » et ne se lassait pas de lire Gil Blas[262.4], qui « est écrit à merveille ; il me fait des plaisirs indicibles[262.5] ». Mais elle se plaît surtout avec les Mémoires, les Biographies et les Correspondances : « … J’aime surtout les détails des intrigues, et c’est ce qui fait que je préfère infiniment les Mémoires et les Vies particulières aux histoires générales[262.6]…. J’ai commencé la lecture de votre Histoire d’Amérique, mais je ne puis m’intéresser à tous ces événements ; les seules lectures qui m’amusent, ce sont les Mémoires, les Vies particulières, les lettres et les romans : tout ce qui est histoire d’une
- Loc. cit., t. II, p. 562. Lettre du 18 juin 1776. ↩
- Loc. cit., t. II, p. 563. Lettre du 7 juillet 1776. ↩
- Loc. cit., t. II, p. 713. Lettre du 3 février 1780. ↩
- Loc. cit., t. II, p. 153. Lettre du 24 mars 1771. ↩
- Mme du Deffand, Correspondance, t. I, p. 356. Lettre du 5 mars 1771. (Paris, Lévy, 1877.) ↩
- Marquise du Deffand, Correspondance, t. II, p. 131. Lettre du 27 janvier 1771. (Paris, Plon, 1865.) ↩