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Mot-clé : « Richardson »

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Le Livre, tome II, p. 192-208

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 192.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 192 [208]. Source : Internet Archive.

litté­rature[192.1] » ? Si agréable que soit pour bien des personnes la lecture des romans, — tellement agréable que Gray (1716-1771), le chantre du Cimetière de campagne, n’hésitait pas à déclarer que « rester nonchalamment étendu sur un sofa et lire des romans nouveaux donnait une assez bonne idée des joies du para­dis[192.2] », — « on ne relit point un roman » : Vauvenargues (1715-1747) l’avait déjà constaté, et

[II.208.192]
  1.  « Il y a deux sortes de littératures : la petite et la grande. La petite littérature, c’est le roman, qu’il soit livre ou feuilleton. » (Napoléon Ier, ap. Jean Darche, op. cit., p. 100.)  ↩
  2.  Walter Scott, Notice sur Le Sage, ap. Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome dernier (sans numéro). Table, p. 28. Une anecdote, rapportée par John Lubbock (le Bonheur de vivre, p. 56 ; traduction anonyme ; Paris, Alcan, 1891), démontre éloquemment combien peut être vif le plaisir causé par les romans, quelles puissantes émotions cette lecture peut engendrer. Il s’agit du livre de Richardson (1689-1761), Paméla ou la vertu récompensée. Dans un village d’Angleterre, de braves paysans avaient pris l’habitude de se réunir chaque soir chez le forgeron de la commune pour entendre la lecture de ce roman de Paméla, que ledit forgeron s’était procuré. Lorsqu’on fut arrivé au dernier chapitre, en voyant que l’héroïne, après nombre de tribulations, venait enfin d’épouser l’élu de son cœur et recevait la récompense due à son courage et à ses infortunes, toute l’assistance se mit à pousser des hourras d’enthousiasme ; puis tous de se précipiter en masse vers l’église, pour remercier le Ciel, et sonner les cloches à toute volée. Il ne manquait que le chant du Te Deum, qu’auraient entonné des catholiques romains. Sur l’admiration et l’enthousiasme inouï et incroyable qu’a excités en France et partout au xviiie siècle l’auteur de Paméla, de Clarisse Harlowe et de Grandisson, « ces trois ouvrages dont un seul suffirait pour immortaliser un homme », voir l’Éloge de Ridchardson, par Diderot.  ↩

Le Livre, tome II, p. 123-139

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123 [139]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 124.
Pour suite de texte et de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 124 [140]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 125.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 125 [141]. Source : Internet Archive.

Épistolaires

Romans

Histoire

[II.139.123]
  1.  Et ses Annales aussi sans doute.  ↩
  2.  Comme Mably, Vertot et Saint-Réal sont présentement bien abandonnés et pourraient être supprimés de cette liste.  ↩
  3.  Nous ajouterions volontiers ici deux autres ouvrages de Voltaire, l’Essai sur les mœurs et le Siècle de Louis XIV, — sans parler du Dictionnaire philosophique, qui aurait immanquablement pris place dans une des sections précédentes. Mais que d’autres historiens mériteraient de figurer aujourd’hui sur cette liste ! Le cardinal de Retz, Saint-Simon, etc. ; et Augustin Thierry, Michelet, Taine, etc. Nous ne manquerions pas non plus d’ajouter aux Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence de Montesquieu, l’Esprit des lois et les Lettres persanes. II est à remarquer, en outre, que nulle mention n’est faite ici ni de Dante, ni de Shakespeare, ni de Rabelais, ni de Jean-Jacques Rousseau, ni de Diderot, tous reconnus aujourd’hui pour des écrivains de premier ordre, mais qui, du temps de Peignot, n’avaient pas obtenu la renommée qu’ils ont acquise depuis.  ↩

Le Livre, tome I, p. 302-326

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 302.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 302 [326]. Source : Internet Archive.

Le Livre, tome I, p. 197-221

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 197.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 197 [221]. Source : Internet Archive.

« Au catalogue de ses livres, écrivait un jour Jules Janin (1804-1874), on connaît un homme. Il est là dans sa sincérité ; voilà son rêve, et voilà ses amours[197.1]. »

Et Richardson (1689-1761), dans son roman de Clarisse Harlowe[197.2] : « Si vous avez intérêt de connaître une jeune personne, commencez par connaître les livres qu’elle lit ». « Il n’y a rien de si incontestable, ajoute Joseph de Maistre (1754-1821), en citant ce pas­sage[197.3]…. Il est certain qu’en parcourant les livres rassemblés par un homme, on connaît en peu de temps ce qu’il est, ce qu’il sait et ce qu’il aime[197.4]. »

Notre grand historien littéraire Sainte-Beuve (1802-1869), l’auteur de ces admirables Causeries du lundi qu’on a si justement qualifiées d’ « Encyclopédie des Lettres[197.5] », de « trésor inépuisable, que tout

[I.221.197]
  1.  Ap. Uzanne, Nos amis les livres, xi, p. 269.  ↩
  2.  Ap. Peignot, Manuel du bibliophile, t. I, p. 19.  ↩
  3.  Ap. Peignot, op. cit., t. I, pp. 19-20.  ↩
  4.  A cette série d’affirmations, il est bon d’opposer la légitime restriction de M. Jules Claretie (Causeries sur ma bibliothèque, dans les Annales littéraires des bibliophiles contemporains, 1890, p. 5) : « Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. L’axiome peut être vrai pour un particulier qui choisit selon ses goûts, pour un amateur qui se compose une bibliothèque comme on composerait un bouquet…. Mais la vérité n’est plus stricte lorsqu’il s’agit d’un homme de lettres, tenu à tout garder, après avoir tout lu. »  ↩
  5.  Jules Claretie, le Figaro, 18 septembre 1903.  ↩