duisent de si beaux papiers de luxe, n’ont pas cessé d’employer le collage à la gélatine, qui donne au papier un beau lustre et une certaine sonorité[040.1]. »
Le collage végétal, le plus répandu aujourd’hui en tout pays[040.2], s’opère à l’aide d’une sorte de savon résineux, préparé par la fusion de la résine avec du carbonate de soude ; l’addition d’un peu d’alun dans la pile raffineuse[040.3] précipite un composé résineux d’alumine, qui agglutine les fibres du papier, reconstitue ainsi l’adhérence primitive et naturelle existant entre les fibres végétales avant leur transformation en pâte, et permet d’écrire sur ce papier avec de l’encre ordinaire[040.4]..
Le papier collé est donc celui qui ne boit pas l’encre ordinaire, et le papier non collé, celui qui boit cette encre : les papiers buvards ou brouillards[040.5],
- Louis Figuier, op. cit., p. 252. ↩
- Id., op. cit., p. 240. Il existe aussi « une espèce de collage mixte, dit végéto-animal : c’est un mélange de gélatine, de résine, de fécule et d’alun ». (Id., op. cit., p. 241.) ↩
- Cf. id., op. cit., p. 239. ↩
- Cf. G.-A. Renel, la Nature, 18 janvier 1890, p. 102 ; Paul Charpentier, op. cit., p. 112 ; etc. ↩
- On fait souvent de papier brouillard le synonyme absolu de papier buvard. (Cf. Hatzfeld, Dictionnaire ; Littré, Larousse, op. cit.). On désigne cependant plus particulièrement sous le nom de papier brouillard un papier non collé mais calandré, d’ordinaire plus mince et plus léger que le papier buvard habituel, et d’ordinaire aussi de couleur brune, jaunâtre ou grise, qui s’emploie en pharmacie et thérapeutique (pansements), et sert en outre tout spécialement à confectionner les papillotes. Une sorte de papier buvard et de papier à filtrer a reçu, en raison de sa couleur, le nom de papier gris. ↩