M. B.-H. Gausseron déclare de même, dans son intéressant petit volume Bouquiniana[294.1], que « les livres, jusque dans la maison du bibliophile, ont un implacable ennemi, c’est la femme…. La femme, l’ennemie-née du bibliophile. »
« L’amour des livres, c’est une marque de délicatesse, mais c’est une délicatesse d’homme : les femmes, pour la plupart, ne le comprennent pas, écrit M. Porel[294.2]. Pour les ouvrages du xviiie siècle, qu’elles veulent acquérir maintenant parce qu’ils sont à la mode, elles ont été depuis longtemps particulièrement malfaisantes. »
Et le maître bibliophile Jacob, si expert en ces matières, et d’habitude cependant si courtois et indulgent, atteste à son tour, et nettement et formellement, que « les femmes n’aiment pas les livres et n’y entendent rien : elles font, à elles seules, l’enfer des bibliophiles :
- Bouquiniana, notes et notules d’un bibliophile, pp. 36 et 94. — ouvrage destiné à « tous les amants du livre, curieux des opinions et des impressions de ceux qui l’ont aimé avant eux » (p. 6), où l’auteur a réuni, comme nous l’avons fait dans notre tome I et comme nous le faisons ici encore, un grand nombre de maximes et pensées sur les livres et la lecture. M. Gausseron a glané de préférence parmi les écrivains anglais. ↩
- Préface du catalogue de sa bibliothèque, journal le Temps, 25 février 1901. ↩