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Mot-clé : « Pline l’Ancien »

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Le Livre, tome II, p. 120-136

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 120.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 120 [136]. Source : Internet Archive.

Religion et morale

Philosophie politique et morale
Histoire naturelle, etc.

[II.136.120]
  1.  Mably est à présent bien oublié et dépassé.  ↩
  2.  Dans sa lettre Du moyen de dresser une bibliothèque… (Œuvres, t. X, p. 116), La Mothe-Le Vayer dit que Pline l’Ancien est, à lui seul, « une bibliothèque entière » ; et Le Gallois, dans son Traité des plus belles bibliothèques de l’Europe (p. 2), confirme cet éloge par ce distique :
    •  Quid juvat innumeris repleri scrinia libris ?
      Unus præ cunclis Plinius esse potest.  ↩

Le Livre, tome II, p. 069-085

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 069.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 069 [085]. Source : Internet Archive.

qu’utiles, se peuvent trouver dans des lectures sans ordre et décousues. Au bout de quelques minutes, tout livre dont on ne pourra rien tirer qui vous fasse penser sera rejeté comme vide et inutile, et voilà encore un autre avantage de l’habitude que je conseille de prendre[069.1]. »

Prendre des notes, la mémoire humaine est si courte, si fugitive, qu’il n’y a pas d’autre moyen à employer pour qui veut garder trace de ses lectures.

Pline l’Ancien, comme nous l’apprend son neveu, « faisait toujours des remarques et des extraits de ses lectures, et n’a jamais rien lu sans extraire[069.2] ».

« Pour subvenir un peu à la trahison de ma mémoire, et à son défault, si extrême, nous avoue Montaigne[069.3], qu’il m’est advenu plus d’une fois de reprendre en main des livres comme récents et à moi incognus, que j’avais lu soigneusement quelques années auparavant, et barbouillé de mes notes, j’ai pris en coustume, depuis quelque temps, d’adjouter, au bout de chaque livre (je dis de ceulx desquels je ne me veulx servir qu’une fois), le temps auquel j’ai achevé de le lire, et le jugement que j’en ai retiré en gros, » etc.

« On n’apprend jamais rien quand on ne fait que

[II.085.069]
  1.  Albert Collignon, la Religion des Lettres, pp. 194-197.  ↩
  2.  « Nihil enim legit, quod non excerperet » (Pline le Jeune, Epistolæ, III, 5 ; t. I, p. 190 ; Paris, veuve Barbou, 1808.)  ↩
  3.  Essais, livre II, chap. x ; t. II, p. 226. (Paris, Charpentier, 1802.)  ↩

Le Livre, tome I, p. 300-324

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 300.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 300 [324]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 301.
Pour suite de texte : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 301 [325]. Source : Internet Archive.

Le Livre, tome I, p. 074-098

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 74.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 74 [098]. Source : Internet Archive.

espèces d’encres rouges. La plus estimée, chez les Latins, était le minium, qui a été longtemps regardé comme une couleur sacrée. On en peignait le corps des triomphateurs et la figure de Jupiter aux jours de fête[074.1]. Aujourd’hui le nom de minium s’applique à l’oxyde rouge de plomb. Mais on pense que « celui des anciens n’était pas différent du sulfure de mercure, qu’on appelle encore cinabre, et vermillon quand il est en poudre. On le nommait aussi coccum[074.2]. La rubrique, rubrica, espèce de sanguine ou d’ocre brûlée, était d’un rouge moins éclatant et plus sévère que le minium. On l’employait pour écrire les titres des lois ; de là, chez les anciens eux-mêmes, une synonymie bien constatée entre les mots rubrica et titulus, lex ou formula. De là l’épithète de rubræ, rouges, donnée par Juvénal aux lois anciennes[074.3]…. »

En général, l’encre noire ordinaire des anciens pouvait assez facilement s’effacer, quand elle était fraîche, avec une éponge et de l’eau ; lorsqu’elle était sèche, il fallait faire usage du grattoir.

« Comme la matière première pour écrire était, dans l’antiquité, beaucoup plus rare que ne l’est le papier de nos jours, il arrivait souvent qu’on lavait et qu’on grattait un parchemin portant de l’écri-

[I.098.074]
  1.  Cf. Pline l’Ancien, XXXIII, 36.  ↩
  2.  Cf. Martial, III, 2, vers 11.  ↩
  3.  Géraud, op. cit., p. 51.  ↩

Le Livre, tome I, p. 072-096

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 72.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 72 [096]. Source : Internet Archive.

s’attachait aux parois et y formait une suie très fine, qu’on ramassait ensuite[072.1]. La résine pouvait se remplacer par de la poix, de la lie de vin desséchée et cuite, du marc de raisins ou de l’ivoire brûlé[072.2]. Quelquefois on faisait brûler des sarments et des morceaux de bois résineux, qu’on pilait ensuite dans un mortier. La poudre obtenue par ce procédé remplaçait le noir de fumée[072.3]. L’encre se faisait, à ce qu’il paraît, sans feu, à la seule chaleur du soleil. Celle à laquelle on mêlait un peu de vinaigre s’effaçait, dit Pline[072.4], très difficilement. Ailleurs, il assure que, pour préserver les livres des souris, il suffisait de faire infuser de l’absinthe dans l’encre.

« L’encre des anciens a été en usage jusqu’au xiie siècle, époque où a été inventée celle dont on se sert aujourd’hui, qui est un composé de sulfate de fer, de noix de galle, de gomme et d’eau. L’ancienne encre était noire lorsqu’on l’employait, mais elle jaunissait avec le temps, et, si elle était exposée à l’humidité, elle finissait par s’effacer entièrement….

« Les anciens connaissaient aussi l’encre de sèche ou sépia, dont nos dessinateurs font usage, et qui, dans l’Orient, sert encore à l’écriture. Perse, gourmandant la paresse des jeunes Romains de son époque, dit qu’ils ne se mettent à l’étude que tard

[I.096.072]
  1.  Vitruve, VII, 10.  ↩
  2.  Pline l’Ancien, XXXV, 25.  ↩
  3.  Vitruve, ibid.  ↩
  4.  XXVII, 28.  ↩

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