Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 22 [046]. Source : Internet Archive.
notables » à la louange des livres, que « Démétrius de Phalère conseilloit au roi Ptolémée d’acheter et lire les livres qui traitent du gouvernement des royaumes et seigneuries ; car ce que les mignons de cour n’osent dire à leurs princes est écrit dans ces livres-là[022.1] ».
« Il y a deux avantages qu’on peut retirer du commerce avec les anciens : l’un est de s’exprimer avec élégance, l’autre d’apprendre à faire le bien par l’imitation des meilleurs modèles, et à éviter le mal, » écrit Lucien de Samosate (120-200 ?), dans sa virulente satire Contre un ignorant bibliomane[022.2]. Et il se raille de ce fat « qui croit en imposer par le nombre de ses livres » : « … Tu peux les prêter à d’autres, mais tu n’en saurais faire usage. Et cependant tu n’en as jamais prêté à qui que ce soit ; tu es comme le chien qui, couché dans l’écurie, et ne pouvant manger d’orge, ne permet pas au cheval d’en prendre, lui qui peut en manger[022.3]. » Etc.
On rencontre ailleurs encore, dans Catulle (86 av. J.-C.-..), dans Horace (64 av. J.-C.-8 ap. J.-C), dans Ovide (45 av. J.-C.-17 ap. J.-C.), dans Martial (43-104 ap. J.-C.), dans Suétone (65-135), dans Aulu-Gelle (iie siècle), dans Athénée (iiie siècle), etc., plus d’une utile réflexion et d’une judicieuse sen-