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Le Livre, tome I, p. 168-192

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 168.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 168 [192]. Source : Internet Archive.

point de plaisir plus durable, » écrit lady Montague (lady Mary Wortley, née Pierrepont ; 1690-1762), l’auteur des très intéressantes lettres sur la Turquie et les mœurs musulmanes, qui se plaisait tant « au milieu de ses livres bien-aimés[168.1] ».

Dans une lettre adressée à son frère Henri, le 31 octobre 1767, Frédéric le Grand (1712-1786) fait une sorte d’humoristique et plaisante paraphrase du célèbre passage de Cicéron : Hæc studia adolescentiam alunt, etc.[168.2] : « Les Lettres sont sans doute la plus douce consolation des esprits raisonnables, car elles rassemblent toutes les passions et les contentent innocemment : — un avare, au lieu de remplir un sac d’argent, remplit sa mémoire de tous les faits qu’il peut entasser ; — un ambitieux fait des conquêtes sur l’erreur, et s’applaudit de dominer par son raisonnement sur les autres ; — un voluptueux trouve dans divers ouvrages de poésie de quoi charmer ses sens et lui inspirer une douce mélancolie ; — un homme haineux et vindicatif se nourrit des injures que les savants se disent dans leurs ouvrages polémiques ; — le paresseux lit des romans et des comédies qui l’amusent sans le fatiguer ; — le politique parcourt les livres d’histoire, où il trouve

[I.192.168]
  1.  Cf. Fertiault, les Amoureux du livre, p. 259 ; et les Lettres choisies de lady Montague, p. iii, trad. Paul Boiteau (Paris, Hachette, 1853).  ↩
  2.  Cf. supra, p. 13, n. 1.  ↩