disait-il, ne servait qu’à lui donner une idée générale du sujet, et la seconde lui en faisait remarquer les beautés…. II barrait les livres en les lisant, et mettait à la marge des renvois à d’autres auteurs, qui avaient traité les mêmes matières, ou qui avaient dit des choses qui se rapportaient à celles qu’il lisait…. Il changeait quelquefois de lecture, et ce changement lui tenait lieu de repos. »
La comtesse d’Albany (1752-1824) aimait à se rendre compte, « la plume à la main, de la plupart de ses lectures[073.1] ».
« Il faut faire des notes et des extraits, quand on veut lire avec fruit, » écrit Mirabeau (1749-1791) à Sophie[073.2].
« Le seul moyen de tirer un bon parti de mes lectures serait d’en faire des extraits raisonnés, » note, dans son journal, l’historien Michelet (1798-1874)[073.3].
Et Joseph de Maistre (1754-1821)[073.4] :
« … Vous voyez d’ici ces volumes immenses couchés sur mon bureau. C’est là que, depuis plus de trente ans, j’écris tout ce que mes lectures me présentent de plus frappant. Quelquefois je me borne
- Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, t. V, p. 425. ↩
- Lettres d’amour de Mirabeau, p. 164. (Paris, Garnier, 1874.) ↩
- Mon Journal, 1820-1823, p. 200. (Paris, Marpon et Flammarion, 1888.) ↩
- Les Soirées de Saint-Pétersbourg, t. II, p. 141. (Lyon, Pélagaud, 1870.) ↩