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Le Livre, tome II, p. 330-346

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 330.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 330 [346]. Source : Internet Archive.

grandes bibliothèques, pour être rendues plus accessibles, furent placées sous les portiques des temples, les particuliers, « les bibliomanes mêmes, dit Petit-Radel[330.1], se crurent obligés, pour éviter la censure qui s’attachait à la jouissance personnelle et exclusive des livres, d’imiter la munificence des grands, en faisant disposer leurs collections dans les vestibules de leurs maisons, et quelquefois dans leurs thermes. »

Parmi les « prêteurs », nous nommerons encore le célèbre amateur Jean (Ioannes) Grolier (1479-1565), dont on connaît la devise ou l’ex-libris : d’un côté de ses livres, sur l’un des plats, il faisait graver : Io. Grolierii et amicorum, et sur l’autre : Portio mea, Domine, sit in terra viventium[330.2].

Un autre bibliophile de la même époque, Thomas Maïoli, Maioli ou Majoli (xvie siècle), inscrivait de même sur ses livres : Tho. Maïoli et amicorum ; mais, remarque M. Henri Bouchot[330.3], il corrigeait parfois « d’une devise sceptique l’élan de son amitié : Ingratis servire nephas[330.4], ce qui pourrait bien

[II.346.330]
  1.  Recherches sur les bibliothèques anciennes et modernes, p. 14.  ↩
  2.  Cf. Ludovic Lalanne, op. cit., p. 286. Voir une bonne étude sur Grolier, ap. Édouard Fournier, l’Art de la reliure en France, chap. xiii, pp. 78-109.  ↩
  3.  Le Livre, l’Illustration, la Reliure, p. 264 ; et Gustave Brunet, Fantaisies bibliographiques, p. 293.  ↩
  4.  Gustave Brunet, op. cit., ibid., donne : Ingratis servare nephas ↩