lence, dit M. Alfred Mézières (1826-….)[214.1] ; il nous a rendu les mondes anciens, latin et grec ; il a fait reculer toutes les barbaries, et il contient en lui, chaudes et vivaces, toutes les améliorations que nous doit, que nous donnera l’avenir. Travailler pour le Livre, c’est donc faire œuvre d’homme d’État, de philosophe, de prêtre laïc, de propagateur, de coopérateur et de semeur des idées généreuses, qui nous rendront plus douce la vie et plus facile l’espérance. »
Dans la Vie littéraire, dans la Religion des lettres, dans d’autres ouvrages encore, M. Albert Collignon (1839-….) s’est spécialement occupé du sujet que nous traitons ici, des livres et de la lecture. « L’art de lire a sa place dans l’art de vivre, écrit-il[214.2]. Les sensations les plus agréables, même les plus violentes, s’usent par la répétition, mais la lecture est un plaisir si varié, toujours si différent de lui-même, qu’il ne peut conduire à l’ennui. »
« Les Lettres sont la source paisible, charmante et féconde, d’où dérivent le bon style et la bonne vie, le bien dire et le bien agir, l’éloquence, l’art et l’héroïsme[214.3]. »
« On a parfois comparé, écrit encore M. Albert
- Ap. Léon-Félix de Labessade, l’Amour du livre, p. 31. (Paris, Imprimerie nationale, 1904.) ↩
- La Vie littéraire, p. 8. (Paris, Fischbacher, 1896.) ↩
- Op. cit., p. 206. ↩