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Le Livre, tome II, p. 331-347

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 331.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 331 [347]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 332.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 332 [348]. Source : Internet Archive.

être le cri d’un propriétaire de livres trompé par les emprunteurs ».

Rabelais écrivait sur le titre de ses livres, comme on le voit encore à notre Bibliothèque nationale : « Francisci Rabelæsi, medici, καὶ τῶν αὐτοῦ φίλῶν[331.1] ». D’autres savants ou amateurs, Bathis (….-….), de Bruxelles, Marc Laurin (1530-1581), de Bruges, ont, le premier en grec, le second en latin, employé la même sentence, et proclamé que leurs livres étaient à eux et à leurs amis[331.2].

Le savant François Marucelli (1625-1713), qui fit construire à Florence, sa ville natale, une bibliothèque publique encore existante, et qui dota Rome d’un établissement du même genre, avait pour programme : Publicæ et maximæ pauperum utilitati[331.3].

Un illustre collectionneur et érudit du même temps, Michel Bégon (1638-1710), n’hésitait pas non plus à mettre ses livres à la disposition d’autrui, et, comme son bibliothécaire lui remontrait un jour qu’avec ce système il s’exposait à voir disparaître plus d’un de ses trésors, il lui répliqua fort dignement : « J’aime encore mieux perdre mes livres que d’avoir l’air de me défier d’un honnête homme[331.4] ».

[II.347.331]
  1.  L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 10 juillet 1879, col. 402 ; et Rabelais, Œuvres, édit. annotée par Burgaud des Marets et Rathery, t. II, p. 11, n. 2. (Paris, Didot, 1880.)  ↩
  2.  Cf. Gustave Brunet, op. cit., pp. 271 et 296.  ↩
  3.  Fertiault, les Amoureux du livre, p. 353.  ↩
  4.  Cf. Peignot, Dictionnaire raisonné de bibliologie, t. II, p. 361. C’est en l’honneur de Michel Bégon et en souvenir du bon accueil qu’avait reçu de lui le botaniste Plumier que celui-ci donna le nom de bégonia à un genre de plantes d’Amérique.  ↩