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Mot-clé : « Larousse (Pierre) »

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Le Livre, tome III, p. 125-139

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 125.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 125 [139]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 126.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 126 [140]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 127.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 127 [141]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 128.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 128 [142]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 129.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 129 [143]. Source : Internet Archive.

III. L’Impression

L’imprimerie « mûre en naissant » ; sa glorification. — Incunables : leurs caractères distinctifs. Création ou apparition des lettres j et v, des points sur les i, des virgules et autres signes de ponctuation. — Marques des anciens imprimeurs. — « Ménagez vos yeux » : pas de livres imprimés en caractères trop fins. — Le point typographique. Œil d’une lettre ; corps ; hauteur en papier ; talus ; approche ; queue ; pleins ; déliés ; obit ou apex, empattement ; espaces ; cadrats ; cadratins ; demi-cadratins ; garnitures ou lingots, etc. — Anciens noms des caractères d’imprimerie avec leur force de corps. — Caractères : romain (romain Didot, Raçon, Plon, Grasset, etc. ; caractères distinctifs de l’Imprimerie nationale) ; elzevier, italique. — Caractères de fantaisie : allongée, alsacienne, antique, classique, égyptienne, italienne, latine, normande, etc. — Casse. — Police des lettres. — Encre d’imprimerie. — Empreintes. Clichage et stéréotypie. Procédé anastatique. — Machine à composer : linotype, électrotypographe, etc. — Avilissement de la librairie. — La correction typographique. — Plus de correcteurs. — Aucun livre sans faute. — Millésime. — Foliotage. — Aberrations typographiques. Modern style. — Index alphabétique. Table des matières. — Rapports de la typographie avec les facultés visuelles : pas de caractères inférieurs au « huit » ; pas de lignes trop longues ; interlignage. Encore une fois : « Gare à vos yeux ! »

L’imprimerie, cette invention qui, selon le mot de Louis XII, « semble estre plus divine que humaine[125.1] »,

[III.139.125]
  1.  Déclaration du 9 avril 1513. Cf. G.-A. Crapelet, Études pratiques et littéraires sur la typographie, p. 28, qui constate encore (p. 2) que « l’art typographique…, cette admirable invention était regardée comme l’œuvre de la divinité même, » et (p. ij) que, « dès ses premières œuvres, l’imprimerie fut divinisée ». « Typographia, Deorum manus et munus, imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est. » (Casp. Klock, De Ærario, I, xix, 43, ap. G.-A. Crapelet, op. cit., p. ij, n. 1.) « Dès 1460, dit M. Gustave Mouravit (le Livre et la Petite Bibliothèque d’amateur, p. 160, n. 1), Jean Temporarius écrivait de sa main, sur un exemplaire du De Officiis de Fust et Schoeffer (Metz, 1456) : « Typographia donum Dei præstantissimum. » Le Bulletin du bibliophile (9e série, p. 237) a reproduit tout entière cette note fort curieuse. On peut en rapprocher ces vers de Claude-Louis Thiboust, le poète typographe du xviiie siècle :
    •  Hæc ars fata domat, mentes hæc luce serenat,
      Doctorum hæc merito gloria et orbis amor ;

     distique qui a été ainsi traduit par Charles Thiboust, fils de Claude-Louis :

    •  Cet art ingénieux sait braver le destin ;
      Par son secours l’esprit en devient plus divin ;
      Il conduit les savants au Temple de Mémoire ;
      Il fait de l’univers et l’amour et la gloire.

     (Typographiæ excellentia, pp. 20 et 21 ; Paris, 1734, in-8.) Voir aussi l’éloge de l’imprimerie, « invention divine », ap. Ambroise Firmin-Didot, Essai sur la typographie, col. 568, 569, 570, 571, 602, 634, 750, 827, 879, 888, 904. Joachim du Bellay (1524-1560) appelait « excellemment » l’imprimerie « sœur des Muses » et aussi dixième Muse ». (Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, t. XIII, p. 308.) Étienne Pasquier (1529-1615), dans ses Recherches de la France (chap. xx et lxvi ; t. I, p. 136, et t. II, p. 205 ; Paris, Didot, 1849), fait également grand éloge de l’imprimerie, « qui baille vie aux bonnes lettres ». Louis XIV déclare, dans un édit de 1649, « l’imprimerie le plus beau et le plus utile de tous les arts ». (Cf. Ambroise Firmin-Didot, op. cit., col. 827.) En tête de son Manuel typographique (t. I, p. iv). Fournier le Jeune a inscrit — et modifié comme il suit — les vers bien connus de la Pharsale de Brébeuf :

    •  C’est de Dieu que nous vient cet art ingénieux
      De peindre la parole et de parler aux yeux.

     Plus loin (t. I, p. vij), il dit que l’imprimerie est « regardée à juste titre comme un présent du ciel ». Et Victor Hugo (Notre-Dame de Paris, livre V, chap. ii ; t. I, p. 216 ; Paris, Hachette, 1860) : « L’invention de l’imprimerie est le plus grand événement de l’histoire. C’est la révolution-mère. C’est le mode d’expression de l’humanité qui se renouvelle totalement…. Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable que jamais ; » etc. (Cf. notre tome I, p. 109, où, après cette déclaration de Victor Hugo, se trouve une importante remarque de Michelet.) « Dans les divers pays où l’imprimerie est introduite, on peut juger, dès son origine, de l’état de la civilisation de chacun d’eux par la nature des ouvrages qu’elle publie, et l’histoire de l’esprit humain est inscrite tout entière dans ta bibliographie. » (Ambroise Firmin-Didot, op. cit., col. 736.) De nombreux poèmes ont été consacrés à la glorification de l’imprimerie. Nous citions, il y a un instant, le poème latin de Claude-Louis Thiboust (1667-1737), Typographiæ excellentia, qui a été composé et imprimé par lui en 1718, et dont les trois courtes sections ont respectivement pour titre : Liquator (le Fondeur), Compositor (le Compositeur), Typographus (l’Imprimeur) ; il donne une idée exacte de ce que l’imprimerie était alors. On trouvera ces vers (moins le distique que nous avons reproduit tout à l’heure, et qui termine ce petit poème) dans l’Essai sur la typographie d’Ambroise Firmin-Didot (col. 899 et s.), avec la traduction qu’en a faite, et publiée en 1754, le fils de l’auteur, Charles Thiboust. Dans ce même ouvrage (col. 846), on trouvera aussi un fragment d’une Épitre sur le progrès de l’imprimerie, par Didot fils aîné [Pierre Didot], publiée en 1784, et qu’il a « adressée à son père ». Rappelons qu’Ernest Legouvé (1807-1903), le fils du chantre du Mérite des Femmes, a débuté par une pièce de vers sur l’Invention de l’imprimerie, qui obtint le prix de poésie à l’Académie française en 1829 (cf. Ernest Legouvé, Soixante ans de souvenirs, t. I, p. 62) ; et qu’à cette même date, Hégésippe Moreau (1810-1838), futur typographe, composa une épître Sur l’imprimerie, dédiée à M. Firmin-Didot. Il est même probable que cette épitre fut, sinon présentée, du moins originairement destinée au susdit concours académique, où, parmi les concurrents, figurèrent : L. Pelletier, dont le poème (bien mauvais, mais accompagné de notes intéressantes), parut en 1832, sous le titre la Typographie (cf. p. 200) ; « Bignan, le lauréat perpétuel de l’Académie française ; Mme Tastu, presque célèbre ; Saintine, qui avait résumé le sujet par cette heureuse comparaison :

    •  Voilà donc le levier
      Qu’Archimède implorait pour soulever le monde ! »

     (René Vallery-Radot, Œuvres complètes de Hégésippe Moreau, Introduction, t. I, pp. 24-25.) Citons encore le drame en cinq actes et en vers d’Édouard Fournier (1819-1880), Gutenberg, représenté à l’Odéon, le 8 avril 1869. En opposition et comme contre-partie, signalons la célèbre tirade de Jean-Jacques Rousseau, dans son Discours : Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs (Œuvres complètes, t. I, p. 18 ; Paris, Hachette, 1862) : « Le paganisme, livré à tous les égarements de la raison humaine, a-t-il laissé à la postérité rien qu’on puisse comparer aux monuments honteux que lui a préparés l’imprimerie, sous le règne de l’Évangile ? Les écrits impies des Leucippe et des Diagoras sont péris avec eux ; on n’avait point encore inventé l’art d’éterniser les extravagances de l’esprit humain ; mais, grâce aux caractères typographiques…. A considérer les désordres affreux que l’imprimerie a déjà causée en Europe, à juger de l’avenir par le progrès que le mal fait d’un jour à l’autre, on peut prévoir aisément que les souverains ne tarderont pas à se donner autant de soins pour bannir cet art terrible de leurs États, qu’ils en ont pris pour l’y introduire…. » La prévision ou prédiction ne s’est guère réalisée ; on pourrait même presque dire que c’est l’inverse qui s’est produit, que c’est l’imprimerie, « cet art terrible », qui a « banni », ou est en train de bannir, les souverains de leurs États, et d’implanter partout la démocratie. Citons encore, dans le même ordre d’idées, le mot du comte de Salaberry (1766-1847), député de Loir-et-Cher sous la Restauration, et si fameux alors par son esprit rétrograde, son royalisme exalté et son intolérance : « L’imprimerie est la seule plaie dont Moïse ait oublié de frapper l’Égypte ». (Cf. Charles de Rémusat, Correspondance, t. I, p. 375, note ; et Larousse, op. cit. ↩

Le Livre, tome III, p. 077-091

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 77.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 77 [091]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 78.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 78 [092]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 79.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 79 [093]. Source : Internet Archive.

Pour parer à ce danger si universellement reconnu, à l’anéantissement plus ou moins rapide de la plupart des impressions (livres et périodiques) d’aujourd’hui, M. Gaston Menier, député de Seine-et-Marne, a récemment saisi la Chambre d’une proposition tendant à modifier la loi sur la presse, et stipulant que « les exemplaires des imprimés destinés aux collections nationales ou au dépôt légal devront être tirés sur un papier spécial, dont les conditions de fabrication auront été indiquées par le ministère de l’Intérieur, et portant une vignette d’authenticité[077.1] ».

[III.091.077]
  1.  Le journal le Temps, dans la Revue biblio-iconographique, juin 1903, p. 313. Au dire de J.-L.-A. Bailly (Notices historiques sur les bibliothèques anciennes et modernes, p. 63), le roi « Henri II, en 1556, d’après les insinuations de Raoul Spifame, rendit une ordonnance… enjoignant aux libraires [éditeurs et imprimeurs] de fournir aux bibliothèques royales un exemplaire, en vélin et relié, de tous les livres qu’ils imprimeraient par privilège ». Cette ordonnance fait partie du recueil des arrêtés, des dicæarchiæ, publié, en 1556, non par le véritable roi Henri II, mais par son ménechme ou sosie, ce si curieux et parfois si judicieux halluciné, qui avait nom Raoul Spifame. — Raoul Spifame, seigneur des Granges (….-1553), avocat au Parlement, ressemblait tellement à Henri II que ses confrères du barreau avaient coutume de l’appeler « Sire » et « Votre Majesté ». A force de s’entendre ainsi désigner, Spifame prit au sérieux cette royauté imaginaire et se permit d’adresser au premier président une remontrance qui valut au prétendu monarque sa destitution d’avocat. Cette monomanie des grandeurs devint telle que la famille de Spifame le fit interdire, puis enfermer à Bicêtre, d’où il s’échappa. Henri II, touché de cette inoffensive démence, et prenant en pitié son sosie : — « Qu’il ne déshonore pas pareille ressemblance, celui qui a l’honneur d’être fait à notre image ! » disait-il, — Henri II envoya Spifame dans un de ses châteaux, où il le fit garder par des serviteurs qui reçurent l’ordre de le traiter en véritable souverain et de lui donner les noms de Sire et de Majesté. Il put ainsi régenter et décréter tout à son aise et en toute sûreté. Le recueil des arrêts de ce roi postiche, contenant environ 300 pièces, a été imprimé sous le titre de Dicæarchiæ Henrici regis Christianissimi progymnasmata (1556, in-8), et divers historiens et jurisconsultes, des plus érudits même, comme Pierre-Jacques Brillon, comme Sainte-Marthe, l’ont, — par une singulière et bien drolatique confusion, — attribué au véritable Henri II. Parmi les idées de ce très remarquable fou, il en est de fort sages et de tout à fait pratiques, qui ont, après lui, fait victorieusement leur chemin dans le monde. Ainsi Spifame suppose, dans son livre, « que le parlement ordonne la fixation du commencement de l’année au 1er janvier ; le dépôt de tout ouvrage nouveau à la Bibliothèque du roi ; l’éclairage de Paris ; la suppression des justices seigneuriales ; la réunion des biens de l’Église au domaine ; la réduction du nombre des fêtes ; l’établissement de chambres du commerce ; des commissaires de police dans chaque quartier ; les abattoirs hors des villes ; l’unité des poids et mesures ; la conversion des cloches superflues en canons et en monnaie ; etc. » (Henri Martin, Histoire de France, t. IX, page 8, note 1.) Cf. aussi Michaud, Biographie universelle ; Larousse, op. cit. ; etc. Gérard de Nerval, dans ses Illuminés (pp. 1-20 ; Paris, Michel Lévy, 1868), a consacré tout un chapitre à Raoul Spifame, sous le titre « le Roi de Bicêtre ».  ↩

Le Livre, tome III, p. 066-080

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 66.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 66 [080]. Source : Internet Archive.

ou faux parchemin, un papier non collé, trempé quelques secondes dans une solution d’acide sulfurique, opération qui lui donne instantanément une transparence jaunâtre et une consistance rappelant le vrai parche­min[066.1]. Le parchemin végétal, dont la première fabrication remonte à 1846 et est due à l’ingénieur Poumarède et au vulgarisateur scientifique Louis Figuier[066.2], est fréquemment utilisé pour les couvertures de volumes[066.3].

Le papier serpente est un papier très mince et sans colle, destiné principalement à protéger les gravures contre le maculage.

Le papier pelure d’oignon, ou simplement pelure, est aussi un papier très mince, très léger et non collé ; il s’emploie notamment pour les copies de lettres ; une certaine espèce de papier pelure collé est utilisée comme papier à lettre économique : par sa légèreté, elle permet d’éviter les surtaxes postales[066.4].

Le papier joseph (du nom de son inventeur, Joseph Montgolfier : 1740-1810), ou papier de soie, qui est blanc, fin, très souple et soyeux, est employé, comme le serpente, pour protéger les gravures, et aussi pour envelopper de menus objets fragiles, des cristaux, des bijoux, etc.

[III.080.066]
  1.  Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir t. I, pp. 60 et s., et infra, p. 282.  ↩
  2.  Cf. Louis Figuier, op. cit., p. 307.  ↩
  3.  Et aussi, à présent, pour couvrir les pots de confiture.  ↩
  4.  Cf. Larousse, op. cit., art. Papier, t. XII, p. 150. col. 3.  ↩

Le Livre, tome III, p. 043-057

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 43.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 43 [057]. Source : Internet Archive.

plaques généralement en zinc, le papier dont on veut faire disparaître le grain, et auquel on veut donner un lustré plus ou moins prononcé. On dit que le papier est satiné lorsque ce cylindrage n’a lieu qu’une fois ; mais, si l’on répète l’opération à diverses reprises, on dit alors que le papier est glacé[043.1]. En imprimerie, au contraire, le mot satinage désigne l’opération qui consiste à faire passer entre des feuilles de carton lisse ad hoc le papier, après tirage et séchage. Ce travail a pour but de rendre le brillant au papier, et d’abattre le foulage produit par l’impression[043.2]. »

Les filigranes, que nous avons vus[043.3] se produire dans le papier au moyen d’une marque placée sur le châssis, sur la forme avec laquelle on puise la pâte, s’obtiennent aussi à l’aide du laminoir. « On filigrane au laminoir en posant les feuilles entre des plaques de zinc et des cartons contenant le dessin en relief, ou entre des plaques métalliques sur lesquelles les rais désirés ont été reproduits en relief par la galvanoplastie ; les plaques d’acier donnent,

[III.057.043]
  1.  « Le glaçage est un satinage plus prononcé. » (Louis Figuier, op. cit., p. 256.)  ↩
  2.  Georges Olmer, op. cit., pp. 53-54. Foulage, en typographie, désigne : 1º l’action exercée sur la feuille de papier par la platine dans la presse manuelle, par un cylindre dans la presse mécanique ; 2º le résultat de cette action, et particulièrement le relief produit par l’impression sur le revers de la feuille. (Cf. Larousse, op. cit. ↩
  3.  Supra, p. 28.  ↩

Le Livre, tome III, p. 040-054

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 40.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 40 [054]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 41.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 41 [055]. Source : Internet Archive.

duisent de si beaux papiers de luxe, n’ont pas cessé d’employer le collage à la gélatine, qui donne au papier un beau lustre et une certaine sonorité[040.1]. »

Le collage végétal, le plus répandu aujourd’hui en tout pays[040.2], s’opère à l’aide d’une sorte de savon résineux, préparé par la fusion de la résine avec du carbonate de soude ; l’addition d’un peu d’alun dans la pile raffi­neuse[040.3] précipite un composé résineux d’alumine, qui agglutine les fibres du papier, reconstitue ainsi l’adhérence primitive et naturelle existant entre les fibres végétales avant leur transformation en pâte, et permet d’écrire sur ce papier avec de l’encre ordinaire[040.4]..

Le papier collé est donc celui qui ne boit pas l’encre ordinaire, et le papier non collé, celui qui boit cette encre : les papiers buvards ou brouil­lards[040.5],

[III.054.040]
  1.  Louis Figuier, op. cit., p. 252.  ↩
  2.  Id., op. cit., p. 240. Il existe aussi « une espèce de collage mixte, dit végéto-animal : c’est un mélange de gélatine, de résine, de fécule et d’alun ». (Id., op. cit., p. 241.)  ↩
  3.  Cf. id., op. cit., p. 239.  ↩
  4.  Cf. G.-A. Renel, la Nature, 18 janvier 1890, p. 102 ; Paul Charpentier, op. cit., p. 112 ; etc.  ↩
  5.  On fait souvent de papier brouillard le synonyme absolu de papier buvard. (Cf. Hatzfeld, Dictionnaire ; Littré, Larousse, op. cit.). On désigne cependant plus particulièrement sous le nom de papier brouillard un papier non collé mais calandré, d’ordinaire plus mince et plus léger que le papier buvard habituel, et d’ordinaire aussi de couleur brune, jaunâtre ou grise, qui s’emploie en pharmacie et thérapeutique (pansements), et sert en outre tout spécialement à confectionner les papillotes. Une sorte de papier buvard et de papier à filtrer a reçu, en raison de sa couleur, le nom de papier gris ↩

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