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Mot-clé : « La Fontaine »

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Le Livre, tome II, p. 211-227

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 211.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 211 [227]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 212.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 212 [228]. Source : Internet Archive.

Ce qu’Ésope disait de la langue, « la meilleure et la pire chose qui soit au monde[211.1] », s’applique on ne peut mieux à la presse, comme, d’ailleurs, à l’imprimerie en général et à tout instrument de manifestation de la parole[211.2]. Aussi, après avoir signalé les dangers et les tares du journalisme, convient-il d’en énumérer les avantages, d’en montrer l’utilité et la souveraine nécessité ; en d’autres termes, de faire voir, après le revers, le beau côté de la médaille.

« La presse est libre, le genre humain est sauvé ! » s’écriait l’abbé Maury (1746-1817)[211.3], lors de la première Révolution.

Et Robespierre (1758-1794)[211.4] : « La presse libre est

[II.227.211]
  1.  Cf. La Fontaine, Vie d’Ésope : Œuvres, t. I, pp. 37-38. (Paris, Hachette, 1883 ; Collection des Grands Écrivains.)  ↩
  2.  Nulle part cette antinomie n’apparait mieux que dans deux ordonnances royales relatives à l’imprimerie, l’une de Louis XII, en 1513, l’autre de Louis XIII, en 1629. Louis XII déclare qu’il faut encourager le plus possible « l’art et science d’impression… au moyen de quoy tant de bonnes et salutaires doctrines ont été manifestées, communiquées et publiées à tout chacun, » etc. ; Louis XIII, au contraire, qu’il faut entraver le plus possible « la facilité et liberté des impressions… d’où nous voyons naître tous les jours… corruption de mœurs et introduction des mauvaises et pernicieuses doctrines ». (Cf. Crapelet, Études pratiques et littéraires sur la typographie, t. I, pp. 28-29 et 136.)  ↩
  3.  Cité par Gabriel Guillemot, journal le Rappel, 3 mai 1875.  ↩
  4.  Cité par Gabriel Guillemot, ibid. On trouve, dans cet article de l’érudit et spirituel Gabriel Guillemot (1833-1885), nombre d’autres citations se rapportant à notre sujet, à l’importance et à la liberté de la presse, entre autres, cette sentence de Socrate : « L’univers pourrait aussi facilement se passer du soleil que les institutions libérales de la liberté de la parole ».  ↩

Le Livre, tome II, p. 122-138

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122 [138]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123.
Pour suite de texte et de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123 [139]. Source : Internet Archive.

Poètes dramatiques

Poètes lyriques, bucoliques, didactiques, etc.

[II.138.122]
  1.  Crébillon pourrait être supprimé sans inconvénient.  ↩
  2.  On pourrait encore supprimer sans crainte, dans cette bibliothèque « de choix », Clotilde de Surville, Mme Des Houlières, Gresset, Delille, Thompson (plus généralement Thomson), et même J.-B. Rousseau, tous aujourd’hui bien déchus de leur ancienne gloire.  ↩

Le Livre, tome II, p. 063-079

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 063.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 063 [079]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 064.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 064 [080]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 065.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 065 [081]. Source : Internet Archive.

ordre et sans desseing, à pièces descousues[063.1] ». « Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs ; mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n’est plus thym ni marjolaine : ainsi les pièces empruntées d’aultruy, il (un enfant, le fils de la comtesse de Gurson, — et c’est surtout ce qu’a fait Montaigne lui-même) les transformera et confondra pour en faire un ouvrage tout sien, à savoir son jugement[063.2]…. »

Étienne Pasquier de même : « Tout ainsi que l’abeille sautelle d’une fleur à autre, pour prendre sa petite pâture dont elle forme son miel, aussi lis-je ores l’un, ores un autre auteur, comme l’envie m’en prend[063.3] ».

C’est le mot de Lucrèce :

Floriferis ut apes in saltibus omnia libant (ou limant),
Omnia nos itidem depascimur aurea dicta[063.4].

[II.079.063]
  1.  Essais, livre III, chap. iii ; t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.)  ↩
  2.  Montaigne, op. cit., livre I, chap. xxv ; t. I, p. 205.  ↩
  3.  Cf. supra, t. I, pp. 121-122.  ↩
  4.  « De même que l’abeille recueille tout nectar dans les prés en fleur, nous aspirons tout le suc de tes paroles d’or. » (De la nature des choses, III, vers 11-12 ; p. 145 ; Paris, Lefèvre, 1845.) La même comparaison reparaît bien souvent chez les anciens comme chez les modernes : cf. Horace (Odes, IV, 2, trad. Panckoucke, p. 114 ; Paris, Garnier, 1866) : « Ego, apis Matinæ », etc. : « Pour moi, semblable à l’abeille du mont Matinus, qui va butiner laborieusement sur le thym odoriférant, j’erre dans les bois et près des ruisseaux qui arrosent Tibur ; et là, faible poète, je forge péniblement mes vers » ; et Sénèque (Lettres à Lucilius, 84, trad. Baillard. p. 243 ; Paris, Hachette, 1860) : « Imitons, comme on dit, les abeilles, qui voltigent çà et là, picorant les fleurs propres à faire le miel, qui ensuite disposent et répartissent tout le butin par rayons…. » ; et Plutarque (Comment il faut lire les poètes, trad. Amyot, t. VIII, p. 100 ; Paris, Bastien, 1784) : « Or tout ainsi comme ès pasturages l’abeille cherche pour sa nourriture la fleur, » etc. (cf. supra, t. I, p. 137, note). Gilles Ménage écrit (Ménagiana, ap. Fertiault, les Amoureux du livre, p. 253) : « Entre tous les livres que l’on lit, il y en a beaucoup où l’on ne trouve presque rien de bon. En cela il faut imiter les abeilles ; elles voltigent sur toutes les fleurs, mais elles ne tirent pas de toutes de quoi faire du miel : « Apes in omnibus quærunt, non ex omnibus carpunt ». Et La Fontaine (Discours à Mme de la Sablière : Œuvres, t. IX, p. 186 ; Paris, Hachette, 1892. Collection des Grands Écrivains) :
    •  Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles
      A qui le bon Platon compare nos merveilles,
      Je suis chose légère, et vole à tout sujet ;
      Je vais de fleur en fleur, et d’objet en objet.

     Boileau (Discours au roi : Œuvres complètes, t. I, p. 33 ; Paris, Hachette, 1867) :

    •  Comme on voit au printemps la diligente abeille
      Qui du butin des fleurs va composer son miel,
      Des sottises du temps je compose mon fiel.

     J.-B. Rousseau (Odes, III. i, à M. le comte du Luc : Œuvres lyriques, p. 160 ; Paris, Dezobry, 1852) :

    •  Et, semblable à l’abeille en nos jardins éclose,
      De différentes fleurs j’assemble et je compose
      Le miel que je produis.

     André Chénier (Élégies, IV ; Poésies, p. 79; Paris, Charpentier, 1861) :

    •  Ainsi, bruyante abeille, au retour du matin,
      Je vais changer en miel les délices du thym.

     Et ces considérations d’Édouard Charton (1807-1890), (le Tableau de Cébès, notes, pp. 170-171 ; Paris, Hachette, 1882) : « … Ce pourrait être la devise des abeilles. S’il n’est pas inutile de chercher parmi les animaux, nos « frères inférieurs », comme les appelle Michelet, des exemples à suivre, je n’en connais aucun qui soit plus digne de notre attention que celui de l’abeille. L’œuvre de sa vie est excellente et d’une parfaite unité. Jamais le laborieux insecte ailé ne s’attarde sur les plantes d’où il n’a rien à tirer de bon ; il les fuit. Quelquefois, dans un intérêt d’observation scientifique, on a essayé de le tromper en plaçant sur son passage, dans les parterres, des fleurs artificielles semblables à celles qu’elle cherche ; non ! les abeilles ont plané au-dessus une seconde à peine : leur merveilleux instinct leur a fait découvrir aussitôt la supercherie. Il n’y avait rien là pour leur servir à faire leur miel, et elles n’avaient pas de temps à perdre. »
    Etc., etc.  ↩

Le Livre, tome I, p. 294-318

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 294.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 294 [318]. Source : Internet Archive.
  • Isaïe (785-681 av. J.-C.) Voir Bible.

Le Livre, tome I, p. 241-265

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 241.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 241 [265]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 242.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 242 [266]. Source : Internet Archive.

Je chéris l’Arioste, et j’estime le Tasse ;
Plein de Machiavel, entêté de Boccace,
J’en parle si souvent qu’on en est étourdi ;
J’en lis qui sont du Nord, et qui sont du Midi[241.1].

II aimait les Grecs, faisait ses délices de Platon, qu’il appelait « le plus grand des amuseurs », et de Plutarque, qu’il lisait en latin, « car la belle langue des Grecs lui était inconnue », nous apprend l’abbé d’Olivet[241.2].

La Fontaine dit encore[241.3] :

Térence est dans mes mains ; je m’instruis dans Horace ;
Homère et son rival (Virgile) sont mes dieux du Parnasse.

On sait que, sur le tard, La Fontaine s’enthousiasma du prophète Baruch. Voici dans quelles circonstances : « … Il accompagnait quelquefois Racine dans ses dévotions ; témoin le jour où cet ami, étant avec lui à Ténèbres, lui mit dans les mains les petits Prophètes. Il trouvait, il est vrai, l’office un peu long, et Racine lui donna le saint livre pour l’occuper. L’essentiel est que la lecture fit merveille. La Fontaine y devint admirateur enthousiaste de Baruch ; et, pendant quelques jours, il ne rencontra plus un ami sans lui dire : « Avez-vous lu Baruch ? C’était un beau génie[241.4] ».

[I.265.241]
  1.  La Fontaine, Épitre à Monseigneur l’évêque de Soissons, en lui donnant un Quintilien…. (Œuvres, t. IX, p. 204 ; même édition.)  ↩
  2.  Ap. Peignot, op. cit., t. I, p. 141.  ↩
  3.  Dans la même épître, ibid., p. 202.  ↩
  4.  Louis Racine, Mémoires, ap. P. Mesnard, Notice biographique sur La Fontaine : La Fontaine, Œuvres, t. I, p. cxci ; même édition.  ↩

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