Mot-clé : « Julien l’Apostat »

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Le Livre, tome I, p. 227-251

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 227.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 227 [251]. Source : Internet Archive.

Homère, qu’on le surnommait l’Homérique. Il suffit d’ailleurs de lire Virgile pour reconnaître en lui un admirateur d’Homère.

L’empereur romain Adrien (70-138), par esprit de contradiction et amour du paradoxe, autant que par mauvais goût, affectait de préférer Antimaque à Homère, Ennius à Virgile, Cœlius Antipater à Salluste[227.1], etc.

L’empereur romain Tacite (200-275) avait une estime particulière pour les ouvrages de Tacite, dont il se faisait gloire de descendre. Il honora la mémoire de ce grand historien en ordonnant de placer sa statue dans les bibliothèques publiques, et d’effectuer, chaque année, aux dépens du fisc, dix nouvelles copies de ses livres. Malheureusement le règne de ce prince fut de très courte durée, de six mois seulement, et ses ordres ne purent être mis à exécution suffisamment longtemps pour nous conserver en entier les écrits de Tacite.

L’empereur romain Julien dit l’Apostat (331-363) était enthousiaste d’Homère et du « divin » Platon.

Théodoric Ier (-451), roi des Visigoths d’Espagne, avait un goût particulier pour Virgile.

[I.251.227]
  1.  Peignot, op. cit., t. I, p. 70 ; Duruy, Histoire des Romains, t. V, p. 1. — Antimaque, poète du ve siècle av. J.-C. — Cœlius Antipater (iie siècle av. J.-C.), auteur d’Annales auxquelles eut souvent recours Tite-Live. (Cf. A. Pierron, Histoire de la littérature romaine, p. 186.)  ↩

Le Livre, tome I, p. 043-067

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 43.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 43 [067]. Source : Internet Archive.

livres pieux, et en forma une importante collection à Constantinople. L’empereur Julien dit l’Apostat (331-363) voulut supprimer cette bibliothèque, ce qui ne l’empêcha pas d’en fonder deux autres, l’une aussi à Constantinople, et l’autre à Antioche ; sur le frontispice de ces établissements il avait fait graver cette sentence, officiel aveu de sa constante passion pour les livres : « Alii quidem equos amant, alii aves, alii feras ; mihi vero a puerulo mirandum acquirendi et possidendi libros insedit desiderium[043.1] ».

« Ces collections publiques ne durent pas peu contribuer à entretenir chez les particuliers l’amour des livres. Déjà, du temps de Sénèque, le luxe des bibliothèques était poussé à Rome à un degré inimaginable. Une bibliothèque était regardée dans une maison comme un ornement nécessaire ; aussi en trouvait-on jusque chez les gens qui savaient à peine lire, et [certaines étaient] si considérables que la lecture des titres des livres aurait seule rempli la vie du propriétaire[043.2]. C’est vers ce temps que vint à Rome le grammairien Épaphrodite de Chéronée, qui ramassa jusqu’à trente mille volumes de choix. Plus tard, Sammonicus Severus, précepteur de Gordien

[I.067.043]
  1.  Diderot, Encyclopédie, art. Bibliothèque, Œuvres complètes, t. XIII, pp. 446-447. « Les uns aiment les chevaux, d’autres les oiseaux, d’autres les bêtes sauvages ; moi, dès l’enfance, j’ai été saisi d’un prodigieux désir d’acheter et de posséder des livres. »  ↩
  2.  Sénèque, De la tranquillité de l’âme, ix . Cf. supra, pp. 16-17.  ↩