Henri Heine (1797-1856) aimait Don Quichotte « jusqu’aux larmes ». C’était le premier livre qu’il avait lu tout enfant, dès qu’il avait su son alphabet, et l’impression qu’il avait ressentie de cette première lecture lui était demeurée ineffaçable[281.1].
Guizot (1787-1874) lisait chaque soir quelques sonnets de Pétrarque « pour se rasséréner l’esprit » ; et Thiers (1797-1877) se délassait avec les Oraisons funèbres de Bossuet[281.2].
« J’avoue ma prédilection, écrit l’académicien Silvestre de Sacy (1801-1879) ; de tous les grands
- Bardoux, le Magasin pittoresque, février 1887, p. 63. ↩
- « M. Guizot me disait un jour que, tous les soirs, au milieu de ses travaux et de ses affaires, il lisait les Sonnets de Pétrarque pour se rasséréner l’esprit. Je crois que les ministres d’aujourd’hui lisent bien rarement Pétrarque ou Dante. Tout en menant leur train de guerre, lord Chatham s’enchantait de Virgile, M. Pitt des chœurs d’Eschyle, M. Fox des lettres de Mme de Sévigné, M. Thiers des oraisons de Bossuet. » (Doudan, Lettres, t. IV, p. 151.) ↩