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Parmi les plus insatiables acquéreurs de livres et les maniaques qui en achètent d’innombrables quantités pour n’en rien faire, ne pas même les regarder, nommons :
Jean Harius (xvie siècle), chanoine de Gorcum, « qui, transportant ses livres à la Haye, en encombre tellement le port que la ville en est stupéfaite » et qu’il en reçoit le joli surnom de Jean des Livres. Achetée par Charles-Quint, qui la rendit publique, cette bibliothèque « formidable » fut dispersée durant les guerres civiles de la Hollande[249.1].
Le duc et maréchal d’Estrées (1660-1737) : « Ce qu’il amassa de livres rares et curieux, raconte Saint-Simon[249.2], d’étoffes, de porcelaine, de diamants, de bijoux, de curiosités précieuses de toutes les sortes, ne se peut nombrer, sans en avoir jamais su
- F. Fertiault, les Légendes du livre, pp. 83 et 106 ; et Drames et Cancans du livre, p. 265. ↩
- Mémoires, t. II. p. 432. (Paris, Hachette, 1865.) ↩