par tous moyens à lui possibles. Parler est bien, écrire est mieux ; imprimer est excellente chose. »
Dans l’ouvrage qu’il a consacré au Journalisme, M. Eugène Dubief, (….-….) célèbre en ces termes les mérites du journal[214.1] : « Il est un des premiers instincts de l’adolescent, une des dernières curiosités du vieillard. Il popularise les découvertes, il propage les connaissances utiles, il fait de chacun de nous un véritable fils du siècle. Par les images, il s’empare de l’enfant ; par le roman, de la femme ; par la philosophie, le souci des affaires publiques, de l’homme. S’il n’agit pas par les dissertations, il agit par les faits divers. Il prophétise ou il amuse…. C’est, pour les trois quarts des Français, un guide, un instructeur, un éducateur, un Mentor de tous les instants, un directeur de conscience ; c’est, pour l’autre quart, une distraction qui s’impose, un superflu plus nécessaire à la vie que le chemin de fer ou le télégraphe, aussi indispensable que le pain quotidien.
« On a posé depuis longtemps ce problème : Sans houille, que deviendrait l’industrie ? Et la science commence à le regarder en face. Posez cette hypothèse : Sans journalisme, que deviendrait la civilisation ? Et il semblerait à la multitude que vous parlez de la fin du monde, ou tout au moins que le monde va être un corps sans âme, une machine privée d’un merveilleux ressort. »
- Op. cit., p. 308. ↩