ligne de queue, un chiffre, dit signature, qui indique le numéro de cette feuille. La ligne où se trouve ce chiffre se nomme ligne de pied, par opposition à la ligne de tête, qui est la ligne du sommet de la page, au-dessus même de la première ligne de texte, et où figurent le numéro ou folio de cette page et le titre courant[096.1]. Dans les pages sans signature, la ligne de pied est uniquement formée, comme nous le verrons plus loin, en parlant de l’Impression[096.2], d’une pièce de métal ou « garniture » appelée lingot, destinée à renforcer les autres lignes et la page entière.
Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme signatures les lettres de l’alphabet : A, B, C, D… ; puis, quand la série des lettres était épuisée, on les doublait : AA, BB, CC, DD[096.3] ; et l’on mettait, en outre, au-dessous de la dernière ligne de chaque feuille, à droite, le premier mot de la feuille suivante, toujours afin de faciliter le classement des feuilles, l’assemblage. Ce premier mot, ainsi placé en vedette au bas de la dernière page, s’appelait la réclame. On a fini par la supprimer, considérant qu’elle faisait double emploi avec la signature.
- Sur ce terme, voir infra, p. 211. n. 2. ↩
- Page 165. ↩
- Auparavant, au lieu, dans ce cas, de doubler les lettres, on les retournait ; au lieu de AA, on avait
; au lieu de BB,
, etc. Ces lettres retournées portaient le nom de lettres verties, et l’ « on prétend que le proverbe : un bon averti (A verti) en vaut deux, tire de là son origine ». (E. Desormes et A. Basile, Dictionnaire des arts graphiques, t. I, p. 271.) ↩