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Le Livre, tome III, p. 096-110

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 96.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 96 [110]. Source : Internet Archive.

ligne de queue, un chiffre, dit signature, qui indique le numéro de cette feuille. La ligne où se trouve ce chiffre se nomme ligne de pied, par opposition à la ligne de tête, qui est la ligne du sommet de la page, au-dessus même de la première ligne de texte, et où figurent le numéro ou folio de cette page et le titre cou­rant[096.1]. Dans les pages sans signature, la ligne de pied est uniquement formée, comme nous le verrons plus loin, en parlant de l’Impres­sion[096.2], d’une pièce de métal ou « garniture » appelée lingot, destinée à renforcer les autres lignes et la page entière.

Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme signatures les lettres de l’alphabet : A, B, C, D… ; puis, quand la série des lettres était épuisée, on les doublait : AA, BB, CC, DD[096.3] ; et l’on mettait, en outre, au-dessous de la dernière ligne de chaque feuille, à droite, le premier mot de la feuille suivante, toujours afin de faciliter le classement des feuilles, l’assemblage. Ce premier mot, ainsi placé en vedette au bas de la dernière page, s’appelait la réclame. On a fini par la supprimer, considérant qu’elle faisait double emploi avec la signature.

[III.110.096]
  1.  Sur ce terme, voir infra, p. 211. n. 2.  ↩
  2.  Page 165.  ↩
  3.  Auparavant, au lieu, dans ce cas, de doubler les lettres, on les retournait ; au lieu de AA, on avait Lettre A vertie ; au lieu de BB, Lettre B vertie, etc. Ces lettres retournées portaient le nom de lettres verties, et l’ « on prétend que le proverbe : un bon averti (A verti) en vaut deux, tire de là son origine ». (E. Desormes et A. Basile, Dictionnaire des arts graphiques, t. I, p. 271.)  ↩

Le Livre, tome III, p. 051-065

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 51.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 51 [065]. Source : Internet Archive.

On voit quelle ample progression décroissante, due aux perfectionnements de l’outillage et des procédés de fabrication, a parcourue, en moins de quarante ans, le prix des papiers de bois. Et cette baisse n’est pas enrayée, ce prix continue à décroître, toujours, il est vrai, au détriment de la qualité.

Nous donnons, dans le tableau ci-après, la liste des papiers actuellement le plus en usage, ainsi que leurs dimensions métri­ques[051.1] et leurs modes d’emploi : quant à leurs poids, ils présentent, pour chaque sorte, de telles variations, qu’il nous a semblé plus prudent de ne risquer aucun chiffre.

[III.065.051]
  1.  Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et présentent parfois, dans la réalité, des différences en plus ou en moins, comme on peut s’en convaincre en consultant : Paul Charpentier, op. cit., pp. 259-260 ; — Louis Figuier, op. cit., p. 295 ; — E. Desormes, Notions de typographie, p. 499 ; — Émile Leclerc, Nouveau Manuel complet de typographie, p. 286 ; — J.-B. Munier, Nouveau Guide illustré de l’imprimerie…, p. 10 ; — Albert Maire, Manuel pratique du bibliothécaire, p. 375, où se trouve un « Tableau des dimensions et des poids des papiers de France établis, avant le système décimal, en pouces et en lignes » ; — etc. M. Manquest, de la maison Darblay, a bien voulu me fournir aussi d’utiles renseignements sur les dimensions et les modes d’emploi des papiers ; je l’en remercie, ainsi que M. Lebreton, chef du service des impressions de la librairie Flammarion, qui, pour tout ce qui touche le papier, le format, l’impression et l’illustration, m’a maintes fois aidé de ses excellents conseils. — Pour exprimer les dimensions des papiers, il est d’usage de mentionner le plus petit nombre le premier : ex. : Raisin = 0,50 × 0,65 (et non 0,65 × 0,50).  ↩