Et le moraliste américain William-Henry Channing (1810-1884) :
« C’est surtout par les livres que nous jouissons du commerce des esprits supérieurs, et cet inappréciable moyen de communication est à la portée de tout le monde. Dans les plus beaux livres, les grands hommes nous parlent, nous donnent leurs plus précieuses pensées et versent leur âme dans la nôtre. Remercions Dieu des livres ! Ils sont la voix de ceux qui sont loin et de ceux qui sont morts ; ils nous font les héritiers de la vie intellectuelle des siècles écoulés. Les livres sont les vrais niveleurs…. Qu’importe ma pauvreté ? Qu’importe que les heureux du siècle dédaignent d’entrer dans mon obscure demeure ? Si la sainte Écriture entre et séjourne sous mon toit, si Milton passe mon seuil pour me chanter le Paradis, Shakespeare pour m’ouvrir les mondes de l’imagination et les secrets du cœur humain, Franklin pour m’enrichir de sa sagesse pratique, je ne manquerai pas d’amis intellectuels…[211.1]. »
- Channing (W.-H.), ap. Fertiault, les Amoureux du livre, p. 188. ↩