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Le Livre, tome II, p. 122-138

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122 [138]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123.
Pour suite de texte et de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 123 [139]. Source : Internet Archive.

Poètes dramatiques

Poètes lyriques, bucoliques, didactiques, etc.

[II.138.122]
  1.  Crébillon pourrait être supprimé sans inconvénient.  ↩
  2.  On pourrait encore supprimer sans crainte, dans cette bibliothèque « de choix », Clotilde de Surville, Mme Des Houlières, Gresset, Delille, Thompson (plus généralement Thomson), et même J.-B. Rousseau, tous aujourd’hui bien déchus de leur ancienne gloire.  ↩

Le Livre, tome II, p. 121-137

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 121.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 121 [137]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 122 [138]. Source : Internet Archive.

Littérature

Poétique

Poètes épiques

[II.137.121]
  1.  Nous ne manquerions pas aujourd’hui d’ajouter ici au moins un nom, celui de Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Nouveaux Lundis, Portraits littéraires, etc.  ↩
  2.  L’Arioste mériterait certainement de prendre place dans cette section, au moins autant que le Tasse et surtout que Voltaire.  ↩

Le Livre, tome II, p. 063-079

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 063.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 063 [079]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 064.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 064 [080]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 065.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 065 [081]. Source : Internet Archive.

ordre et sans desseing, à pièces descousues[063.1] ». « Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs ; mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n’est plus thym ni marjolaine : ainsi les pièces empruntées d’aultruy, il (un enfant, le fils de la comtesse de Gurson, — et c’est surtout ce qu’a fait Montaigne lui-même) les transformera et confondra pour en faire un ouvrage tout sien, à savoir son jugement[063.2]…. »

Étienne Pasquier de même : « Tout ainsi que l’abeille sautelle d’une fleur à autre, pour prendre sa petite pâture dont elle forme son miel, aussi lis-je ores l’un, ores un autre auteur, comme l’envie m’en prend[063.3] ».

C’est le mot de Lucrèce :

Floriferis ut apes in saltibus omnia libant (ou limant),
Omnia nos itidem depascimur aurea dicta[063.4].

[II.079.063]
  1.  Essais, livre III, chap. iii ; t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.)  ↩
  2.  Montaigne, op. cit., livre I, chap. xxv ; t. I, p. 205.  ↩
  3.  Cf. supra, t. I, pp. 121-122.  ↩
  4.  « De même que l’abeille recueille tout nectar dans les prés en fleur, nous aspirons tout le suc de tes paroles d’or. » (De la nature des choses, III, vers 11-12 ; p. 145 ; Paris, Lefèvre, 1845.) La même comparaison reparaît bien souvent chez les anciens comme chez les modernes : cf. Horace (Odes, IV, 2, trad. Panckoucke, p. 114 ; Paris, Garnier, 1866) : « Ego, apis Matinæ », etc. : « Pour moi, semblable à l’abeille du mont Matinus, qui va butiner laborieusement sur le thym odoriférant, j’erre dans les bois et près des ruisseaux qui arrosent Tibur ; et là, faible poète, je forge péniblement mes vers » ; et Sénèque (Lettres à Lucilius, 84, trad. Baillard. p. 243 ; Paris, Hachette, 1860) : « Imitons, comme on dit, les abeilles, qui voltigent çà et là, picorant les fleurs propres à faire le miel, qui ensuite disposent et répartissent tout le butin par rayons…. » ; et Plutarque (Comment il faut lire les poètes, trad. Amyot, t. VIII, p. 100 ; Paris, Bastien, 1784) : « Or tout ainsi comme ès pasturages l’abeille cherche pour sa nourriture la fleur, » etc. (cf. supra, t. I, p. 137, note). Gilles Ménage écrit (Ménagiana, ap. Fertiault, les Amoureux du livre, p. 253) : « Entre tous les livres que l’on lit, il y en a beaucoup où l’on ne trouve presque rien de bon. En cela il faut imiter les abeilles ; elles voltigent sur toutes les fleurs, mais elles ne tirent pas de toutes de quoi faire du miel : « Apes in omnibus quærunt, non ex omnibus carpunt ». Et La Fontaine (Discours à Mme de la Sablière : Œuvres, t. IX, p. 186 ; Paris, Hachette, 1892. Collection des Grands Écrivains) :
    •  Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles
      A qui le bon Platon compare nos merveilles,
      Je suis chose légère, et vole à tout sujet ;
      Je vais de fleur en fleur, et d’objet en objet.

     Boileau (Discours au roi : Œuvres complètes, t. I, p. 33 ; Paris, Hachette, 1867) :

    •  Comme on voit au printemps la diligente abeille
      Qui du butin des fleurs va composer son miel,
      Des sottises du temps je compose mon fiel.

     J.-B. Rousseau (Odes, III. i, à M. le comte du Luc : Œuvres lyriques, p. 160 ; Paris, Dezobry, 1852) :

    •  Et, semblable à l’abeille en nos jardins éclose,
      De différentes fleurs j’assemble et je compose
      Le miel que je produis.

     André Chénier (Élégies, IV ; Poésies, p. 79; Paris, Charpentier, 1861) :

    •  Ainsi, bruyante abeille, au retour du matin,
      Je vais changer en miel les délices du thym.

     Et ces considérations d’Édouard Charton (1807-1890), (le Tableau de Cébès, notes, pp. 170-171 ; Paris, Hachette, 1882) : « … Ce pourrait être la devise des abeilles. S’il n’est pas inutile de chercher parmi les animaux, nos « frères inférieurs », comme les appelle Michelet, des exemples à suivre, je n’en connais aucun qui soit plus digne de notre attention que celui de l’abeille. L’œuvre de sa vie est excellente et d’une parfaite unité. Jamais le laborieux insecte ailé ne s’attarde sur les plantes d’où il n’a rien à tirer de bon ; il les fuit. Quelquefois, dans un intérêt d’observation scientifique, on a essayé de le tromper en plaçant sur son passage, dans les parterres, des fleurs artificielles semblables à celles qu’elle cherche ; non ! les abeilles ont plané au-dessus une seconde à peine : leur merveilleux instinct leur a fait découvrir aussitôt la supercherie. Il n’y avait rien là pour leur servir à faire leur miel, et elles n’avaient pas de temps à perdre. »
    Etc., etc.  ↩

Le Livre, tome I, p. 285-309

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 285.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 285 [309]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 284.
Pour suite de texte : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 286 [310]. Source : Internet Archive.

Le Livre, tome I, p. 247-271

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 247.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 247 [271]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 248.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 248 [272]. Source : Internet Archive.

de même du poète allemand Wieland (1733-1813) : le dernier livre lu lui semblait le plus beau ; ce qui faisait dire à Gœthe[247.1] : « Tâchons de ne pas ressembler à Wieland… et gardons-nous de sa délicate mobilité, par suite de laquelle la dernière chose qu’il lisait effaçait pour ainsi dire tout ce qui avait précédé ».

Boileau (1636-1711) plaçait en première ligne Homère ; puis venait Térence. Il donnait le pas aux anciens sur les modernes, à l’exception d’un seul auteur, Pascal, qu’il mettait à côté des plus grands. « Mon Père, disait Boileau au Père Bouhours, lisons les Lettres provinciales, et, croyez-moi, ne lisons pas d’autres livres. » Le jésuite Bouhours ne devait pas être tout à fait de l’avis de Boileau[247.2].

Malebranche (1638-1715), ayant lu par hasard le Traité de l’homme de Descartes, en fut vivement frappé, aussi vivement que La Fontaine des vers de Malherbe ; il abandonna toute autre étude pour la philosophie de Descartes, et consacra le reste de ses jours à la méta­physique[247.3].

[I.271.247]
  1.  Conversations recueillies par Eckermann, t. II. p. 329.  ↩
  2.  Je rappelle que les détails et les citations sans indications de sources proviennent de Peignot, Manuel du bibliophile, t. I, pp. 29-413.  ↩
  3.  Notons que le célèbre philosophe oratorien n’avait, en revanche, aucun goût pour l’histoire et la tenait en très piètre estime. « … Presque toutes les anciennes histoires ne sont guère que des contes. Malebranche, à cet égard, avait raison de dire qu’il ne faisait pas plus de cas de l’histoire que des nouvelles de son quartier. » (Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. Ana, Anecdotes ; t. I, p. 97. Paris, édit. du Siècle, 1867.) Voltaire disait, lui (op. cit., art. Donation ; t. I, p. 306) : « L’histoire n’est autre chose que la liste de ceux qui se sont accommodés du bien d’autrui ». Nous verrons plus loin (p. 263) Mme du Deffand nous dire que « tout ce qui est histoire d’une nation me paraît un recueil de gazettes, que les auteurs arrangent pour autoriser leurs systèmes et faire briller leur esprit ». « .… Si l’on ment de la sorte pour des choses qui se sont passées devant votre nez, que faut-il croire de ce qui est loin de nous et de ce qui est survenu il y a bien des années ? Je crois que les histoires, excepté ce qui regarde la sainte Écriture, sont aussi fausses que les romans ; la seule différence, c’est que ces derniers sont plus amusants. » (Madame, duchesse d’Orléans, princesse Palatine, lettre du 31 mars 1718, Correspondance, t. I, p. 389. trad. G. Brunet. Paris, Charpentier, 1869.) Le traducteur de cette correspondance ajoute en note à cet endroit : « L’idée que Madame indique ici a été développée avec quelque érudition dans un ouvrage de l’abbé Lancelloti : Farfalloni degli antichi historici, Venetia, 1736 (1636). Ce livre a été traduit par J. Oliva et a paru en 1770 : Les Impostures de l’histoire ancienne et profane, 2 vol. in-12. L’auteur a réuni, pour en montrer l’absurdité, toutes les fables, tous les farfalloni racontés par les historiens, tel que l’emploi du vinaigre dont Annibal fit usage pour faire fondre les rochers des Alpes, et la perle qu’avala Cléopâtre. »  ↩

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