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Mot-clé : « Boccace »

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Le Livre, tome II, p. 270-286

Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 270.
Albert Cim, Le Livre, t. II, p. 270 [286]. Source : Internet Archive.

Nous avons vu précédemment encore[270.1] dans quel piteux état Boccace (1313-1375) trouva les livres des religieux du Mont-Cassin, et ce que devinrent, en 1526, après la victoire des Turcs à Mohacz, les cinquante mille volumes rassemblés par le roi de Hongrie Mathias Corvin (1443-1490).

Une lettre[270.2] de l’historien et conteur italien le Pogge (1380-1459) nous apprend que les moines du monastère de Saint-Gall, voisin de Constance, n’étaient guère plus soigneux de leur bibliothèque que ceux du Mont-Cassin : « …. Là, au milieu d’une foule de manuscrits qu’il serait trop long d’énumérer, j’ai trouvé un Quintilien encore sain et entier, mais plein de moisissure et couvert de poussière ; ces livres, en effet, loin d’être placés dans une bibliothèque, comme ils auraient dû l’être, étaient enfouis dans une espèce de cachot obscur et infect, au fond d’une tour, où l’on n’aurait certainement pas jeté les condamnés à mort. »

Les moines récollets d’Anvers allaient à peu près de pair avec les précédents. C’est à eux qu’advint, en 1735, la mésaventure suivante :

« Les récollets d’Anvers, passant en revue leur bibliothèque, jugèrent à propos d’y faire une réforme, et de la débarrasser d’environ quinze cents

[II.286.270]
  1.  Tome I, pages 102-103 et 115.  ↩
  2.  Citée par Mabillon, ap. Ludovic Lalanne, op. cit., p. 229.  ↩

Le Livre, tome I, p. 285-309

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 285.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 285 [309]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 284.
Pour suite de texte : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 286 [310]. Source : Internet Archive.

Le Livre, tome I, p. 101-125

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 101.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 101 [125]. Source : Internet Archive.

Pétrarque, qui a bien mérité le nom de Restaurateur des lettres[100.1], fit connaître Sophocle à l’Italie ; cita Aristophane plus directement qu’on ne l’avait fait avant lui ; découvrit, dans la bibliothèque du chapitre de Vérone, les Lettres familières de Cicéron[100.2] ; et, en donnant à la république de Venise plusieurs manuscrits, posa ainsi, comme il le dit lui-même, les premiers fondements de la bibliothèque de Saint-Marc. Oubliés dans une petite pièce voisine des quatre chevaux de bronze qui ornent la façade de Saint-Marc, ces manuscrits s’y détériorèrent, et aujourd’hui il n’en subsiste qu’un très petit nombre[100.3].

Un autre illustre écrivain du même temps, Jean Boccace (1313-1375), fut aussi un grand ami des livres, qui sentait saigner son cœur à la vue des mutilations et profanations dont ils étaient victimes. Voici en quels termes un de ses commentateurs, Benvenuto

[I.125.101]
  1.  Cf. Mézières, op. cit., p. 328.  ↩
  2.  On montre encore à la bibliothèque Laurentienne (à Florence) un manuscrit des Lettres de Cicéron, Ad familiares, copiées par Pétrarque, gros recueil à épaisse couverture de bois garnie de cuivres, qui faillit coûter cher à son maître. Afin d’avoir toujours auprès de lui ce manuscrit, dont il se servait très fréquemment, Pétrarque l’avait mis debout « contre la porte de sa bibliothèque. Mais, en passant par là et en pensant à autre chose, il renversa plusieurs fois le livre qui vint chaque fois le frapper à la jambe gauche et à la même place. Il en résulta une blessure qu’il négligea d’abord, qui le fit ensuite beaucoup souffrir, qui le retint au lit plusieurs jours, et qui le mit en danger de perdre la jambe ». (Mézières, op. cit., p. 339.)  ↩
  3.  Lalanne, op. cit., pp. 227 et 191.  ↩