Le Livre, tome III, p. 135-149
Par Albert Cim le 22 oct. 1906, 02 h 29 - III. L’Impression - Lien permanent
3º L’absence de signatures, de réclames[135.1], de pagination, et, dans les plus anciens incunables, de registre, c’est-à-dire de la table indicatrice des cahiers composant l’ouvrage : ces cahiers étaient indiqués par les premiers mots de leur première page[135.2].
4º L’absence de titre séparé ou frontispice[135.3] : le titre, ou plutôt le sujet du livre, se trouvait énoncé au début du texte, dans ce qu’on nomme la suscription ou l’incipit ; c’est par ce dernier mot, ou par son équivalent : Cy commence… que commençait le plus souvent le texte. « C’est vers 1476 ou 1478 qu’on a commencé à imprimer les titres de livres sur un feuillet séparé, et les titres des chapitres se voient déjà dans les Épitres de Cicéron, de 1470[135.4]. »
5º L’absence du nom de l’imprimeur, du lieu et de la date de l’impression : ces indications ne tardèrent pas à figurer à la dernière page des volumes, dans un paragraphe final appelé souscription ou explicit (qui signifie finit, se termine, est déroulé ; sous-entendu le mot volume, et par allusion aux anciens manuscrits, qui avaient la forme de rouleaux[135.5] :
- Sur la signification de ces mots, voir supra, p. 96. ↩
- Cf. ce qui est dit ci-dessus (p. 97, n. 2), à propos de l’imposition au début de l’imprimerie. ↩
- « Frontispice : titre orné de figures gravées ou imprimées. » (Littré, op. cit.) Voir infra, p. 214, n. 2. ↩
- Gabriel Peignot, Variétés, Notices et Raretés bibliographiques, p. 72, n. 1. ↩
- Cf. notre tome I, page 57. ↩