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Le Livre, tome III, p. 030-044

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 30.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 30 [044]. Source : Internet Archive.

également en bois, nommé couverte, couverture ou quelquefois fris­quette[030.1], qui, grâce à une rainure, s’adapte très exactement au premier, et est destiné à régler la quantité de pâte que retiendra la forme, après avoir été plongée dans la cuve, c’est-à-dire, en définitive, à déterminer l’épaisseur du papier : plus les bords de ce cadre seront élevés, plus évidemment la forme prendra et gardera de pâte.

La forme plongée dans la cuve, puis retirée, l’eau s’écoule instantanément par les vides de la toile métallique, et l’ouvrier, nommé plongeur ou puiseur, agite aussitôt la forme, la balance doucement de droite à gauche et de gauche à droite, « comme s’il voulait tamiser la pâte[030.2] ». Cette opération termi­née[030.3], il pose obliquement la forme sur une planchette fixée à la cuve, en ayant soin auparavant d’ôter la couverte, pour la placer sur une seconde forme qu’il plonge à son tour dans la cuve.

Pendant ce temps, un autre ouvrier, le coucheur, enlève la première forme et la renverse prestement

[III.044.030]
  1.  Frisquette est aussi un terme d’imprimerie désignant le châssis qui, au moment du tirage, s’applique sur les marges du papier pour les maintenir d’aplomb et les empêcher de se maculer.  ↩
  2.  Lalande, op. cit., p. 53.  ↩
  3.  « Il se forme sept à huit feuilles par minute dans les grandeurs moyennes de papier, telles que la couronne. » (Id., op. cit., p. 55.) Sept ou huit feuilles, c’est beaucoup. Ce nombre varie d’ailleurs sensiblement : quelquefois l’ouvrier ne fait que trois ou quatre feuilles par minute.  ↩