Le Livre, tome II, p. 076-092
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 11 h 32 - III. Diverses façons de lire - Lien permanent
volumes in-8[076.1] », ouvrage qui devait paraître avec cette épigraphe tout à fait de circonstance : Alius alio plus invenire potest, nemo omnia[076.2].
« Lire, écrire, observer, penser, comparer, réfléchir, voilà ma vie, nous dit M. Albert Collignon (1839-….)[076.3]. Je suis avant tout un lecteur, un curieux, un témoin attentif de mon temps. Philosophe, j’aime à comprendre la raison des choses ; j’aime à dire ma manière de voir et à formuler mes jugements. En lisant, j’ai mes préférences ; mais, depuis Homère jusqu’à M. Verlaine, depuis Cicéron et César jusqu’à Frédéric II et à Napoléon, depuis Aristote jusqu’à M. Zola, j’ai voulu tout connaître ; j’ai tout lu la plume à la main, en notant mes remarques, mes réflexions et mes extraits. Mes cahiers, si nombreux, sont le résumé de ma vie ; ils forment aujourd’hui toute une encyclopédie littéraire, morale, politique, le Dictionnaire critique d’un homme de lettres. »
C’est qu’en effet la vie d’un véritable homme de
- Quérard, la France littéraire, art. Peignot, t. VII, p. 10. Un autre fervent érudit, le célèbre bibliophile et collectionneur François Marucelli (1625-1713), laissa, à sa mort, un index général, en 112 volumes in-folio, de toutes les matières traitées dans les ouvrages qu’il avait lus. « Ce vaste répertoire, conservé en manuscrit à Florence, pourrait être d’une grande utilité aux savants, dont il faciliterait les recherches. » (Michaud, Biographie universelle.) ↩
- J. Simonnet, Essai sur la vie et les ouvrages de Gabriel Peignot, pp. 177 et s. ↩
- La Vie littéraire, p. 6. ↩