Le Livre, tome I, p. 263-287

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 263.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 263 [287]. Source : Internet Archive.

nation me paraît un recueil de gazettes, que les auteurs arrangent pour autoriser leurs systèmes et faire briller leur esprit[263.1]. »

D’Alembert (1717-1783) disait que si l’on était réduit à ne conserver qu’un seul poète ancien, « il faudrait choisir Horace de préférence à tous les autres, parce qu’il est peut-être le seul où l’on trouve des beautés de tous les genres : enthousiasme, imagination, noblesse, harmonie, élégance, sensibilité, finesse, gaieté, goût exquis, philosophie tantôt légère, tantôt profonde, et toujours utile[263.2] ». Après Horace, parmi les auteurs latins dignes d’être traduits, d’Alembert place Cicéron, Virgile, les deux Pline, Sénèque et Lucain.

Diderot (1713-1784) écrit dans son Éloge de Richardson[263.3] : « O Richardson, Richardson, homme unique à mes yeux, tu seras ma lecture dans tous les temps ! Forcé par des besoins pressants, si mon ami tombe dans l’indigence, si la médiocrité de ma fortune ne suffît pas pour donner à mes enfants les soins nécessaires à leur éducation, je vendrai mes livres ; mais tu me resteras ; tu me resteras sur le même rayon avec Moïse, Homère, Euripide et Sophocle, et je vous lirai tour à tour. »

[I.287.263]
  1.  Loc. cit., t. II, p. 662. Lettre du 23 août 1778.  ↩
  2.  Peignot, op. cit., t. I, pp. 322-323.  ↩
  3.  Diderot, Œuvres complètes, t. V, p. 216. (Paris, Garnier, 1875-1877 ; édit. annotée par Assézat et Tourneux.)  ↩

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