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Le Livre, tome I, p. 258-282

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 258.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 258 [282]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 259.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 259 [283]. Source : Internet Archive.

pour Salluste, prédilection qui avait commencé sur les bancs de l’école. Elle lui fit prendre la résolution « non seulement de traduire ce qui nous reste de cet historien, mais encore de recomposer son Histoire romaine, » dont il ne reste plus que des lambeaux. C’est principalement pour compléter ses études sur Salluste que le président de Brosses entreprit son voyage en Italie (de 1739 à 1740), dont il nous a laissé, dans ses Lettres familières, une si intéressante et si curieuse relation. Son Salluste l’occupa toute sa vie, et il ne publia ce travail que l’année même de sa mort, en 1777[258.1].

Voltaire (1694-1778) avait toujours sur sa table l’Athalie de Racine et le Petit Carême de Massillon[258.2].

[I.282.258]
  1.  R. Colomb, op. cit., pp. xii, xiii, xlii. « … Comment exprimer en peu de mots la vivacité de l’intérêt et la préférence, en quelque sorte monomane, qu’inspirait Salluste à M. de Brosses ? Quand on songe qu’il a mis plus de quarante années à le compléter, le traduire, l’expliquer, à disputer à l’oubli des siècles jusqu’aux plus faibles débris des pensées de son auteur ; enfin qu’il a dépensé peut-être cinquante mille francs à dépouiller le corps entier des anciens grammairiens, dont les manuscrits sont disséminés dans les principales bibliothèques de l’Europe, à faire dessiner et graver des bustes, des médailles, des plans de batailles, des cartes géographiques, il est impossible de ne pas accorder quelque estime à une telle entreprise. Peu de personnes savent, au juste, ce que M. de Brosses a fait pour Salluste ; » etc. (Id., ibid., p. xxxvi.)  ↩
  2.  Le fait est attesté par d’Alembert, qui dit, dans son Éloge de Massillon : « Le plus célèbre écrivain de notre nation et de notre siècle (Voltaire) faisait des sermons de ce grand orateur une de ses lectures les plus assidues. Massillon était pour lui le modèle des prosateurs, comme Racine celui des poètes, et il avait toujours sur la même table le Petit Carême et Athalie », Sans indiquer d’autorité ni de source, Charles Nodier (Questions de littérature légale, p. 117 ; Paris, Crapelet, 1828) remplace Athalie par les Provinciales : « Voltaire avait toujours sur sa table les Provinciales et le Petit Carême ». Pour Dorat, le chantre des Baisers, Athalie n’était que « la plus belle des pièces ennuyeuses ». (Peignot, op. cit., t. I, pp. 285-286, note.)  ↩