Mastodon Mastodon Mastodon Mastodon Mastodon

Le Livre, tome I, p. 251-275

Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 251.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 251 [275]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 252.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. I, p. 252 [276]. Source : Internet Archive.

il rencontrait quelques passages poétiques très remarquables, disait : « Cela est beau comme de la prose[251.1] ».

L’académicien Claude-François Fraguier (1666-1728) aimait passionnément Homère. La première fois qu’il le lut, il souligna au crayon les passages qui le frappaient le plus ; la seconde fois, il fut surpris de retrouver des beautés qu’il n’avait pas aperçues d’abord, il les souligna encore. A la troisième lecture, nouveaux passages admirés qui semblaient lui reprocher une injuste préférence dans les deux premières lectures. Il en fut de même à la quatrième et à la cinquième, de sorte qu’à la sixième le livre se trouva presque souligné d’un bout à l’autre[251.2].

[I.275.251]
  1.  « Ce mot de Duclos fait tout à fait contraste avec celui de Voltaire, qui est si connu : « Entrez, entrez, monsieur, je ne fais que de la vile prose » ; et avec cet autre de l’abbé Delille, à qui M. Walckenaer faisait observer qu’un de ses beaux vers du poème de l’Imagination était pris mot à mot dans la belle prose des Études de la nature de Bernardin de Saint-Pierre : « Ce qui n’a été dit qu’en prose n’a jamais été dit ». (Peignot, op. cit., t. I, p. 200, n. 1.)  ↩
  2.  A propos d’Homère, rappelons ce mot célèbre : « Lorsque j’ai lu Homère, j’ai cru avoir vingt pieds de haut, » disait le sculpteur Bouchardon. (Ap. Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. Épopée ; t. I, p. 346 ; Paris, édit. du journal le Siècle, 1867.) Voici textuellement le propos naïf de Bouchardon : « Il y a quelques jours qu’il m’est tombé entre les mains un vieux livre français que je ne connaissais point ; cela s’appelle l’Iliade d’Homère. Depuis que j’ai lu ce livre-là, les hommes ont quinze pieds (de haut) pour moi, et je ne dors plus. » (Note de Georges Avenel, ap. Voltaire, ibid.).  ↩