Le Livre, tome I, p. 246-270
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 04 h 30 - I. Prédilections particulières pour certains livres et certains auteurs - Lien permanent
gent et doux en se contentant d’appeler Horace « une mauvaise rencontre ».
Bourdaloue (1633-1704) relisait tous les ans saint Paul, saint Chrysostome et Cicéron.
Bayle (1647-1706) tomba malade, à dix-neuf ans, par suite de ses excès de lecture ; il lisait tout ce qu’il rencontrait sous sa main, mais relisait Plutarque et Montaigne de préférence[246.1]. Dans une lettre datée de Genève et adressée à son frère, il fait cet aveu[246.2] : « Le dernier livre que je vois (que je lis) est celui que je préfère à tous les autres ». Et il ajoute : « Il est certain que jamais amant volage n’a plus souvent changé de maîtresse, que moi de livres ». Il en était
- Sainte-Beuve, Portraits littéraires, t. I, p. 366. ↩
- Ap. Sainte-Beuve, op. cit., t. I, p. 369. ↩