Le Livre, tome I, p. 158-182
Par Albert Cim le 22 oct. 1905, 03 h 02 - IV. De l’avènement de Louis XIV jusqu’au XIXᵉ siècle - Lien permanent
belles et stoïques paroles : « Je n’aurais guère profité de mes livres, si je n’avais appris d’eux à m’en passer[158.1] ».
Le chancelier Daguesseau (1668-1751), autre ami de Boileau et autre passionné des lettres, des sciences et des livres, a laissé, dans ses Instructions adressées à son fils sur les études propres à former un magistrat, plus d’un utile conseil sur l’ « Étude de l’histoire », sur « Ce qu’il faut lire », l’ « Ordre dans lequel il faut lire l’histoire », et aussi sur la « Manière de faire des extraits ou des collections », l’ « Étude des Belles-Lettres », etc.[158.2]. « Tout se réduit, disait-il, ou à lire ce que les autres ont écrit, ou à écrire des choses dignes d’être lues : Aut scripta legere, aut scribere legenda[158.3] ». « Il arrive souvent, observe-t-il encore[158.4], que la plupart des lectures de la jeunesse, quoique faites avec goût et avec application, sont presque inu-
- Cf. Charles Nodier, Mélanges tirés d’une petite bibliothèque, Préface, p. iii. ↩
- Voir Daguesseau, Œuvres choisies. (Paris, Didot, 1871.) ↩
- Op. cit., p. 293. ↩
- Op. cit., p. 263. ↩